Lorsqu’il est question de temple thaïlandais, on pense immédiatement à un havre de paix et de sérénité. Mais ce n’est pas du tout le cas pour le Wat Bang Phra, puisque ce festival est réputé pour la douleur, l’encre et … les tatouages. Il n’y a pas à voir que de sublimes plages en Thaïlande.
Wat Bang Phra, histoire des tatouages
Le principe est surprenant, mais pourtant simple. Dans ce temple qui se trouve à cinquante kilomètres de Bangkok, les moines bouddhistes offrent des tatouages aux personnes venues faire des offrandes. En effet, pour se faire tatouer, il est obligatoire d’acheter des fleurs et de l’encens en hommage à Bouddha. Ces tatouages sont communément appelés Sak Yant et ornent les corps de milliers d’amateurs.
Ce rituel du tatouage se déroule tous les mois de mars. Selon les croyances locales, il ne s’agit pas de « simples » tatouages comme cela se fait en Occident. Les Sank Yant sont dotés d’un don de protection. En effet, l’encre injectée protège les personnes qui les portent de tout mal ou malédiction pendant une année entière. Certains promettent même le succès et la chance pendant une année.
Wat Bang Phra, l’envers du décor du festival des tatouages
Mais il n’y a pas que des points positifs lorsqu’il s’agit des Sank Yant à Wat Bang Phra. En effet, pour l’injection, les moines n’utilisent pas la méthode la plus douce qu’il soit. L’extrême douleur peut même décourager certains intéressés. Afin de faire pénétrer l’encre, ils utilisent une aiguille fourchue qu’ils enfoncent dans la peau. Elle pénètre l’épiderme à plusieurs reprises ce qui cause une très forte douleur.
Chaque mois de mars, les adeptes viennent renouveler leur(s) tatouage(s) au Wat Bang Phra et par la même occasion, en renouveler les pouvoirs. D’autre en profitent pour en faire de nouveaux et ainsi, augmenter leur protection. Les « futurs tatoués » se réunissent face au temple et attendent patiemment leur tour. Pour pouvoir être sûrs de passer, les premiers arrivent à huit heures du matin.
Lors de l’injection, beaucoup de « tatoués » entrent dans une sorte de transe. Généralement, seuls les hommes perdent le contrôle lors de la cérémonie des tatouages thaïlandais. Selon les croyances populaires, les femmes sont moins sensibles et plus résistantes à la force des tatouages.
Tatouage thaïlandais, un rite « bestial »
Le spectacle d’un tatouage thaïlandais, qui suit l’injection de l’encre est impressionnant. Les hommes incarnent les animaux tatoués sur leurs peaux et perdent le contrôle de leurs corps. Hurlant, sautant, ils adoptent un comportement animal. Cygne, tigre, le tatouage est supposé avoir un effet immédiat. Il est même arrivé que certains se jettent sur le personnel de sécurité qui garde le temple.
Parmi les hommes présents, certains se mettent à agir comme des bêtes sauvages. Courant à toute vitesse, ils semblent n’avoir aucun objectif.
Une année, lors du festival des jeunes tatoués en pleine transe se sont rués sur la statue du moine Luang Por Phern afin de la détruire. Pour pouvoir les arrêter, les personnes chargées de la sécurité ont dû user de la force. Pour faire sortir les esprits qui les habitaient, les agents ont pincé et frictionné leurs oreilles.
Chaque année, des agents spécialisés dans le maintien de la sécurité sont spécialement présents pour maintenir le calme et atténuer les risques de dérapages violents.
Cette cérémonie existe depuis 2011 et dure deux jours et deux nuits. Le Wat Bang Phra est un festival qui sort réellement du commun et qui attire les touristes occidentaux en quête d’originalité et d’exotisme et pourquoi qui n’ont pas peur de faire un authentique tatouage thaïlandais, vous pouvez même réserver sur get your guide.